En juin dernier, Sébastien Schmitz a soutenu son Doctorat en "art et science", fruit d’une première collaboration inédite entre l’IAD et l’ULB. Sa thèse intitulée "Pour un art radio-scénique" a été unanimement saluée par le jury.
Depuis l’apparition du médium radiophonique, théâtre et radio entretiennent un dialogue fécond. Un art radiophonique, fondé sur l'écoute acousmatique et la recherche d'un langage propre, s'est développé pour prendre aujourd'hui la forme du podcast. Parallèlement, le théâtre a intégré des technologies sonores comme de nouveaux outils dramaturgiques, à la manière d'un hypermédia.
Dans cette zone de contact entre la scène et la fiction radiophonique, quels apports les dispositifs sonores peuvent-ils offrir à la mise en scène contemporaine ?
Nourrie par un laboratoire radio-scénique mené avec Le Collectif Wow!, cette thèse en recherche-création explore les opportunités et les limites générées par les frictions inhérentes à la transposition du langage radiophonique sur scène. Le dispositif sonore et les outils d'écriture y sont décrits et mis en perspective avec l'histoire du média radiophonique. La technique et la matérialité sont analysées sous le prisme d'enjeux dramaturgiques.L'expérience acousmatique propre à la radio est-elle altérée par l'introduction de signes visuels inhérents au théâtre ? Les métiers et disciplines propres à chaque langage — création sonore, composition musicale, mise en scène, jeu d'acteur, scénographie, création lumière — sont questionnés et reconfigurés à travers le lieu intermédial de la radio-scénie.
Thèse en co-tutelle ULB (Promoteur Karel Vanhaesebrouck) - IAD (Co-promoteur Michel Wouters), soutenue publiquement à l'IHECS.
Photo de Margot Briand, avec Michele De Lucca (à gauche), Emilie Praneuf (à droite)
Spectacle : Beaux Jeunes Monstres (reprise au Jean Vilar en décembre 25)
Mise en scène : Florent Barat, Emilie Praneuf, Sébastien Schmitz